Mon Etoile

Je promène en forêt
Mes pieds aux feuilles d’automne,
Mon esprit feu follet
Aux accords monotones.
Le roux te va si bien
Sur le gris des années,
Même fardée d’un rien
L’envie de t’enlacer.

Tu marches devant moi.
Tu cherches ce trésor,
Un cadeau pour un roi,
Un cèpe dans ce décor.
Je suis là en arrière,
Spectateur de ta joie,
Lorsque devenue pierre
Tu ramasses ta proie.

Comme une farandole,
Sur une musique celte,
Nous brûlons nos idoles
Pour nous sentir plus sveltes.
Tout cela pour un cèpe,
Être roi et viril,
À courir dans les steppes
Pour nourrir notre idylle.

Sans toi, sans mon Étoile,
Je ne suis pas un roi.
Tes couleurs sur la toile
Ne regardent que moi,
Et si tu prends le voile
J’en perdrai notre foi,
Et si je me dévoile,
C’est par amour pour toi

La Lumière de ton Âme
Éclaire tes créations,
Au milieu de tes drames
Porte ton affection.
Dans la simplicité,
Sans laisser au hasard,
Comme une nécessité,
Tu dépeins nos regards.

Le monde t’appartient.
Sous les traits du pinceau
qui se tient dans ta main,
Tu peins notre tableau.
Je suis toujours derrière
pour que tu sois devant,
Tu reçois la Lumière,
Et je t’aime tout autant.

Sans toi, sans mon Étoile,
Je ne suis pas un roi.
Tes couleurs sur la toile
Ne regardent que moi,
Et si tu prends le voile
J’en perdrai notre foi,
Et si je me dévoile,
C’est par amour pour toi.

Je ferme notre écrin.
Je range mes souliers.
Et comme ce refrain
Aux parfums oubliés
Je te donne ma main,
Mon cœur et mes années
Pour s’ouvrir à demain,
Mon Étoile, mon Aimée.