24 déc A la porte
Il pleut sur le parvis
Je me recueille sans bruit
Seul devant ce Temple
Seul devant cette porte
Seul, je te contemple
Seul, je me transporte
Je quitte ce monde diaphane
Je quitte ce monde profane
Je m’acquitte
Des métaux enchainés
Je me quitte
Pour mieux me retrouver
Qu’ai-je laissé mon Frère ?
Qui m’enchaîne à la terre ?
La matérialité
De rêves insensés
Où se cache ta réalité
Et le fond de ta pensée
La réponse t’appartient
Devant cette glace sans tain
Je profite
De cette sérénité
Je visite
Mon intériorité
Imagine ce que tu peux faire
Imagine ce que tu peux défaire
Sans tes oripeaux
Et tous ces métaux
Sans autre logique
Que la vie alchimique
Vierge d’en ta chair
Vierge de ton enfer
Tu portes la lumière
Au milieu de tes Frères
Avance sur le chemin
Guidé par cette main
Cadencé par son pas
En toute confiance
Ton Frère te mènera
Vers la luminescence
Au milieu de tous ces symboles
J’y apporte mon obole
Le don de soi
Le don de ma pierre
Pour que tu sois
A jamais mon Frère
Un à un ils sont partis
Ces métaux qui font du bruit
Qui raisonnaient en tête
Qui résonnaient en ventre
Qui amenaient cette fête
Jusque dans mon antre
Mais maintenant, je me souviens
Mais maintenant, je suis serein
J’ai quitté
Les métaux enchainés
Je me suis quitté
Pour mieux me retrouver.